Si vous êtes comme moi, faire un effort et n’avoir aucun résultat est plus que pénible. Ennuyeux et pas motivant pour un sou. Vous le ferez peut-être une première fois, mais sans aucun retour, il vous sera difficile de recommencer, et pire : si vous anticipez cette absence de résultat, vous risquez même fort de ne rien commencer.
C’est ainsi que la plupart des débuts n’adviennent jamais. Par cette anticipation du néant intersidéral après avoir investi vos efforts et votre temps sur cette chose moins habituelle.
Comme envoyer une bouteille à la mer : hormis la poésie du geste, difficile de se motiver pour le faire.
L’exact opposé de tenter quelque chose et savoir qu’il y aura tout de suite un retour. A l’idée que ce retour est prévu, agir devient illico plus motivant.
C’est le principe n°1 de la logique du ping-pong : le rebond-retour assuré à tout envoi.
Le principe n°2, c’est d’entretenir le cycle d’actions-réactions, jusqu’à passer à l’étape suivante, le niveau de jeu supérieur. Chacun travaille sa relance dans l’échange, améliore ses coups en fonction de chaque retour, et la partie évolue vers une autre tournure, avec ce que les joueurs se renvoient.
Ainsi de suite jusqu’à un résultat qui sera prêt à jouer plus large...
Vous avez remarqué comme les pongistes peuvent s’éloigner de la table en plein jeu ? Le contexte environnant intègre le terrain de jeu parce qu’il faut y aller pour continuer de jouer, si on veut gagner le point.
Ce sera alors une autre histoire, mais pour advenir elle aura gagné beaucoup de temps au démarrage avec cette fameuse logique du ping-pong : ne pas commencer seul, et continuer le renvoi de balles. L’enchaîner aussi longtemps que possible quand vous entreprenez quelque chose est le gage d'avancées instructives, voire même très réjouissantes.
En plus d’être hyper motivante pour agir, cette logique du ping-pong a encore deux atouts vitaux pour toute action ou idée neuve qui se cherche.
Le premier atout, c’est qu’elle inclut d’emblée une dose cruciale de confiance : je ne serai pas seule à m’échiner sur ce truc pas sûr. Ce ne sera pas vain car quelqu’un d’autre va recevoir ce que je fais, et y réagir !
Quelqu’un qui me fera vite savoir l’effet de cet effort. Quelqu’un qui m’aidera à voir un angle mort, et m’évitera d’aller dans le mur si j’ai manqué quelque chose.
Et la confiance joue aussi en retour, car cet autre qui reçoit sera aussi assuré d’avoir une oreille attentive. Quelqu’un d’intéressé à connaître le contenu de son avis, ses idées, et qui me renverra quelque chose grâce à cela.
Quoi qu’on en dise, le répondant est un cadeau des deux côtés de la réponse, côté émission comme côté réception. C’est tout l’intérêt de la logique du ping-pong.
Le 2ème atout maître, c’est que plus ce dialogue action-réaction s’enchaîne, plus chacun apprend à affûter son retour, et donc la justesse de son action. Quelque chose de plus solide se forge en termes de compétences, dans la manière de faire, et sur l’idée de départ.
J’ai écrit ma première pièce de théâtre, je l’ai montée, mise en scène et interprétée en public grâce à cette fameuse logique du ping-pong. Depuis j’ai souvent cherché à reproduire ce simple ping-pong permanent d’écrits et d’idées avec ma co-auteure pour améliorer notre projet.
D'une idée venue autour d’un café, devenue un synopsis en élucubrant, était née un premier jet envoyé par l’une à l’autre.
Ce qui avait amené une réaction écrite, rapide et qui sonnait juste...
Concrètement on se renvoyait le texte modifié et enrichi par mail, et ainsi de suite avec des cafés débats au fur et à mesure des avancées.
Jusqu’à écrire une pièce en 3 actes, avec 3 personnages (dont moi en grand-mère, avec une 3ème partenaire qu’on avait déjà en tête), et 2 représentations affichant COMPLET à l’Aktéon, un théâtre du 11ème à Paris.
Exemple de mail façon ping-pong
La logique du ping-pong à deux nous a permis de nous lancer dans cette aventure totalement inédite pour nous : je n’avais jamais fait de théâtre ni écrit de pièce, ma co-auteure n'avait jamais écrit, ni monté une pièce.
Puis à 3, car le ping-pong continuait aussi avec notre partenaire de scène. Nous lui avions présenté notre premier jet finalisé, et elle avait largement imprimé sa patte à l’ensemble durant notre travail de mise en scène.
Puis à 4 avec le régisseur de l'Aktéon, quand on a fait le filage de la pièce (cette répétition rapide de l’ensemble, sur scène), et lors de la répétition générale.
Et enfin avec plus d’une centaine de spectateurs ébahis de découvrir l’énergie, les idées et l’humour que nous avions mis dans cette histoire.
Cette pièce a été une immense fierté surtout après les divers cahots pour la finir (que de solutions trouvées en un temps record !). Humainement & créativement parlant, l’expérience valait mille discours. Et au-delà de qui nous étions, je l’attribue beaucoup à la logique du ping-pong initiée dès le début, puis maintenue jusqu'au bout.
Un ping-pong qui a permis que l’idée entraperçue au départ, démarre sa concrétisation. Bricolant, retouchant, renforçant, et rendant le résultat de plus en plus palpable autour d’elle.
Depuis cette expérience mémorable je suis fan de cette logique simple, enthousiasmante, et plutôt sûre. Je la recherche volontiers et de fait, je l’ai trouvée bienvenue quasiment partout.
Par exemple quand on me demandait d’améliorer des petits textes (une lettre de motivation par ci, une bio pour accompagner une exposition par là, un mail à un notaire têtu…). Par goût du juste et puis pour garantir l’effet, je ne m’ennuyais pas à réécrire seulement, je devinais plutôt ce qu’il y avait d’intéressant derrière un premier brouillon. Parfois je l’inventais par rapport à ce qui me semblait logique, ce que je connaissais du contexte ou de la personne par ailleurs.
Ensuite j’en discutais avec l’auteur en mal de point final pour vérifier le tout, et nos ajustements concertés étaient meilleurs après ce ping-pong, qu’après mon seul repassage de texte.
Au travail c’est pareil : quelle énergie mettez-vous sur une tâche dont vous savez que vous ne saurez absolument rien des suites ?
Et bien sûr en coaching professionnel la logique du ping-pong s’épanouit en étant toute entière dédiée à ce que veut concrétiser un.e client.e.
Quand j’ai inventé le service express Retour de plume, l’objectif était le même : garantir un retour utile sur un écrit dont j’ai vu combien certain.e.s ont parfois du mal à accoucher. C’était l’embryon de ce qui allait devenir le mentoring d’écriture (service spécial autour des projets d’écrits qui donnent du fil à retordre).
En posture de coach, de mentor et même de formatrice-coach, je renvoie constamment la balle avec ce que je trouve utile à l’objectif du client.
L’effet est radical, et probablement une part de ce qui crée la surprise quand on expérimente le coaching. Cette interaction fructueuse est souvent peu habituelle sur les sujets que l’on traite moins volontiers (parce qu’on ne sait comment faire, ni si on y arrivera, autant dire moult raisons d’inconfort !).
Donc si vous voulez donner une chance à une idée neuve, ou une initiative qui vous taraude, souvenez-vous de la logique du ping-pong : hautement efficace !
Trouvez votre binôme partant.e pour l’expérience, jouez selon les règles ci-dessus, gardez votre spontanéité et voyez où cela vous mène !
Autrement vous pouvez toujours me faire signe pour que nous débroussaillions ensemble votre piste.
Aussi modeste soit votre ambition, ou celle de votre collectif, comme d’habitude : on en parle quand vous le sentez. 🤓
Pour rappel : vous sortez d’un coaching professionnel avec un plan d’actions.
Si vous manquez d’idée (ce qui est rare), je saurai vous en proposer.
Foi de coach des idées qui veulent passer à l’action : il y a des pistes.
Une astuce réglée sur la même logique : Système Buddy, proposée dans ma lettre du 1er mai 🧞♂️.
Ecoute minute par ici 👉
Jilda Hacikoglu, coach écrivaine formatrice,
créatrice du podcast qui éclaire 👉 Les phares de San Francisco
Côté ressources, je vous propose ma lettre de coach le 1er de chaque mois. Abonnement & aperçu par ici.
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